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SOUTENANCE DE THESE DE DOCTORAT DE TODOME Viledé Basilia Laurenda

 

Domaine :                                          Sciences Économiques et Sociales Appliquées à l’Agriculture.

Unité de Recherche :              Sciences Économiques et Sociales Appliquées à l’Agriculture.

Intitulé de la thèse :                INFLECHIR LA DEPENDANCE DES VILLES OUEST-  AFRICAINES AUX RIZ IMPORTES : ANALYSE INTEGREE DES CHAINES DE VALEURS DU RIZ LOCAL POUR L’APPROVISIONNEMENT DES VILLES DU BENIN.

Membres du jury :

Pr Rachid HAMIMAZ, IAV Hassan II, Rabat (Directeur de thèse)

Dr Caroline Lejars, CIRAD, France (Co-directrice de thèse)

Dr Fréderic LANÇON, CIRAD, France (Membre du comité de thèse)

Pr Abdelkader AIT EL MEKKI, ENA, Meknès (Rapporteur)

Pr Majid BENABDELLAH, IAV Hassan II, Rabat (Rapporteur)

Pr Saad BELGHAZI, Institut National de Statistique et d’Economie Appliquée, Rabat (Rapporteur)

Pr Pascal GBENOU, Université d’Abomey Calvi, Bénin (Examinateur)

Date :                                         Lundi 12 Avril 2021 à 13h30

Lieu :                              Salle des Conférences, IAV Hassan II, Rabat

Résumé:  La présente thèse s’inscrit dans ce débat scientifique en cours sur la capacité des filières rizicoles ouest-africaines à satisfaire la demande de leurs consommateurs urbains devenus plus nombreux et plus exigeants sur la qualité des aliments. Depuis la crise alimentaire de 2008, les pays ouest-africains tentent d’infléchir leur dépendance aux riz importés ; mais dix ans après cette crise, la majorité de ces pays ont vu croître leurs importations de riz pendant que les riz produits localement peinent à se frayer un chemin sur les marchés, les marchés urbains notamment. A partir de l’approche chaine de valeurs, enrichie avec des cadres théoriques et outils analytiques empruntés à plusieurs disciplines notamment l’économie, la psychologie et la sociologie, cette thèse conduite au Bénin s’est fixée comme objectif de comprendre pourquoi l’offre des riz produits localement est si faible sur les marchés urbains et d’identifier des pistes pour améliorer cette offre et faciliter le développement inclusif des chaines de valeurs riz local. Les résultats obtenus montrent que le riz est une denrée consommée quasi-quotidiennement dans les villes béninoises avec une forte dominance des riz importés sur les riz produits localement. Après la crise de 2007/2008, des efforts ont été pourtant mobilisés pour améliorer la qualité et la présentation des riz produits localement afin de les rendre plus compétitifs. Mais avec des efforts focalisés sur les maillons production et transformation sans interaction avec les consommateurs, la majorité des consommateurs urbains ont conservé dans leur esprit l’ancienne image des riz localement produits : « riz remplis de corps étrangers, non calibrés et avec une odeur de basfonds ». Pour augmenter la consommation urbaine des riz localement produits, des stratégies de communication et de marketing axées sur l’intérêt d’acheter localement, la qualité nutritive de ces riz mais aussi sur les attributs recherchés par les consommateurs - la propreté du riz notamment- sont nécessaires. Par ailleurs, les indicateurs financiers et économiques calculés révèlent que les chaines de valeurs riz blanc local et riz étuvé local, sont rentables et ont un avantage comparatif par rapport aux importations de riz. La rentabilité économique et financière de ces chaines de valeurs riz local et la forte consommation du riz au niveau des centres urbains, constituent une opportunité pour développer les chaines de valeurs riz local, créer des emplois et surtout limiter les sorties de devises en réduisant les importations rizicoles. Avec la promotion des contrats agricoles entre les acteurs des chaines de valeurs, mais surtout avec l’inclusion des femmes dans ces contrats, le pays est capable d’infléchir sa dépendance et d’assurer un développement inclusif et durable de sa riziculture.